Le massacre des foibe fait référence à une série de meurtres et d'exécutions qui ont eu lieu durant la Seconde Guerre mondiale, juste après la fin de la guerre, dans la région de l'Istrie, en Italie, alors sous administration de la Yougoslavie. Les victimes étaient souvent des Italiens ethniques, considérés comme des fascistes ou des collaborateurs nazis par les partisans communistes yougoslaves.
L'Istrie a été occupée par les forces allemandes jusqu'en 1943, date à laquelle elle a été envahie par l'Armée populaire de libération de la Yougoslavie (Partisans communistes) dirigée par Josip Broz Tito. Après la fin de la guerre en 1945, l'Italie a perdu l'Istrie au profit de la Yougoslavie, et un grand nombre de personnes d'origine italienne ont été tuées ou sont mortes dans les camps de prisonniers.
On estime que plusieurs milliers d'Italiens ethniques ont été tués lors des massacres des foibe. Les victimes étaient souvent jetées dans des gouffres connus sous le nom de foibe, d'où le nom donné à ces massacres. Ces meurtres ont été perpétrés dans un climat de vengeance et de règlement de comptes, où les communistes yougoslaves cherchaient à éliminer les partisans du fascisme et de l'occupation italienne.
Les massacres des foibe ont longtemps été un sujet controversé et politiquement sensible. Après la guerre, l'Italie a mené une campagne pour rappeler et commémorer les victimes des foibe, tandis que la Yougoslavie communiste minimisait l'ampleur de ces crimes et présentait les Italiens comme des occupants fascistes.
Cependant, après l'effondrement de la Yougoslavie en 1991, les massacres des foibe ont été reconnus par le gouvernement croate ainsi que par certains historiens slovènes, croates et italiens comme un événement tragique qui méritait d'être étudié et commémoré. Des monuments ont été érigés et des cérémonies ont eu lieu pour honorer les victimes des foibe.
Aujourd'hui, bien que les massacres des foibe soient encore un sujet délicat, la reconnaissance et la compréhension de ces événements jouent un rôle important dans la construction d'une mémoire collective dans la région de l'Istrie et dans la réconciliation entre l'Italie et la Slovénie et la Croatie, anciens territoires de l'Istrie.
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